United.b x label Bas-Carbone
... la suite (mais pas celle que vous croyez) !
Où en est-on chez United.b concernant le Label ?
De quoi allons-nous parler aujourd’hui ?
Pour mon article de la newsletter de septembre, je vous avais présenté le Label bas-carbone et le projet de consortium qu’a rejoint United.b à ce sujet. Je vous renvoie à cet article si vous voulez vous rafraîchir la mémoire concernant le label.
Depuis, beaucoup a déjà été fait. Nous sommes dans les temps pour transmettre au ministère de la Transition écologique une première version complète de notre méthodologie (envoi pour la semaine du 20 décembre). Les échanges avec les membres du consortium sont enrichissants et permettent à United.b d’encore mieux comprendre le marché du reconditionnement.
Aujourd’hui, l’heure n’est pas encore au bilan du consortium et de la présentation de la méthodologie – ce bilan vous sera partagé début 2022. En effet, aujourd’hui, nous allons voir l’importance chiffrée des projets labellisés par rapport au bilan carbone de United.b. Après la premier article Act, place à l’article des Facts !
Quelques chiffres sur les projets Label bas-carbone
Actuellement, 149 projets sont labellisés. 144 de ces projets sont du boisement ou reboisement(1). Dans ces 149 projets, 79 sont déjà financés intégralement. Des 70 restants, 5 ont un financement partiel(2).
Le plus intéressant étant les projets encore finançables, nous allons par la suite nous intéresser exclusivement aux 70 projets susmentionnés.
Quand nous regardons leur localisation, nous remarquons que(3):
– 43 d’entre-eux ont un magasin Boulanger et Électrodépôt à 50 kilomètres ou moins (nous parlerons ici de projet « Scope ++ »).
– 15 ont un magasin Boulanger ou Électrodépôt à 50 kilomètres ou moins (nous parlerons ici de projet « Scope + »).
– 11 ont un magasin Boulanger et Électrodépôt au-delà de 50 kolimètres (nous parlerons ici de projet « Hors-Scope »).
Les deux graphiques ci-dessous illustrent les éléments ci-dessus.
Les chiffres carbones des 70 projets, et leur niveau d’importance selon le bilan carbone de United.b
Grâce au DDP (Document Descriptif du Projet) – obligatoire pour les porteurs de projets à fournir -, nous pouvons effectuer les calculs et ratios suivants:
– les 70 projets accumulent près de 260 000 tonnes évitées de C02
– Ces 260 000 tonnes représentent environ 7 % du bilan carbone de United.b à date(4) – Le coût monétaire pour financer ces 260 000 tonnes se situe entre 11 500 000 € et 13 300 000 €5.
– Aussi, en faisant un produit en croix, le coût monétaire pour compenser 100 % de notre bilan carbone se situerait entre 164 000 000 € et 189 500 000 €(6). Ce coût est a minima trois fois supérieur au dernier résultat net de United.b
Limites / Intérêts de ce raisonnement
Plusieurs points sur la méthodologie de ce calcul doivent être mis en avant afin d’avoir un peu de recul sur ces coûts monétaires :
– Près de la moitié du coût monétaire est basée sur une moyenne ou médiane du prix de la tonne C02 évitée. De plus, ce prix étant négocié au gré-à-gré entre le porteur de projet et le financeur, l’ensemble du coût monétaire se fonde sur un simple rapport entre le coût du projet et le nombre de tonnes C02 que chaque projet évite (rapport amenant au prix moyen de la tonne CO2 de chaque projet).
– Il a été constaté dans ce simple rapport que la disparité dudit prix entre les projets est très importante. En effet, le minimum de prix de la tonne CO2 est d’environ 7 €, là où le maximum monte jusque 190 €
Il est primordial de voir ces résultats chiffrés comme uniquement d’un ordre de grandeur.
Néanmoins, ces derniers ne sont pas sans intérêt. En effet, ils renforcent l’idée que la compensation ne doit être que la dernière étape d’un processus, où la première est celle des émissions évitées, puis des émissions réduites dans notre chaîne de valeur. De plus, ils nous donnent une meilleure visibilité de ce que pourrait être le coût carbone pour notre groupe, dans le cas où le marché carbone nous deviendrait obligatoire. Enfin, ils nous donnent les capacités réelles que nous pourrions avoir à accélérer les puits carbones au sein des pays où nous sommes actifs.